3 conseils pour réussir son permis
Le permis de conduire est clairement un examen difficile. Afin de mettre toutes les chances de son côté, il est important de bien s’y préparer car la plupart du temps, les fautes commises par les candidats sont des erreurs bêtes. Voici donc 3 conseils pour réussir son permis.
Évitez d’en faire trop et conduisez normalement.
Le jour de l’examen final, il est important de comprendre ce que l’on attend de vous. L’inspecteur du permis de conduire est une personne normale qui attend de vous un comportement normal et une conduite normale. Malheureusement, ce n’est absolument pas dans cet état d’esprit que les élèves appréhendent la situation. Le plus souvent, ils cherchent à en faire plus que d’habitude, être encore meilleurs, plus vigilants, plus dynamiques, penser à plus de choses etc. Dans le fond c’est louable, mais ce n’est pas la bonne approche.
Premièrement, ils cherchent à simuler un niveau qu’ils n’ont pas. Vous avez 30 ou 40 heures de conduite au compteur et totalisé 500km à tout casser. Même si ça vous a paru long, même si ça vous a coûté cher, vous n’avez quasiment aucune expérience de la conduite que ça vous plaise ou non. En moyenne, un français parcoure plus de 10 000km par an et est considéré comme un conducteur expérimenté au bout de 3 ans. Réussir son permis, c’est montrer ce qu’on sait faire, pas ce qu’on ignore.
Deuxièmement, ils se rajoutent de la difficulté. On l’a dit, l’examen est déjà bien assez difficile comme ça.
Vouloir en faire encore plus, c’est se tirer une balle dans le pied et ce n’est pas ce que l’inspecteur vous demande. Il veut que vous fassiez ce qu’on vous a appris, pas autre chose. Si vous passez un examen de mathématique sur les tables de multiplications et que vous faites des équations à 2 inconnus, vous aurez zéro. C’est plus difficile, plus avancé certes, mais c’est hors sujet. Réussir son permis, c’est faire ce qui est nécessaire. Pas plus, pas moins.
Troisièmement, ils ne s’intègrent pas naturellement dans le trafic. La route, c’est le seul endroit au monde où tout le monde doit cohabiter de manière forcée. Il y a des jeunes conducteurs et des personnes très âgées, des gens très prévenants et des égoïstes, des riches et des pauvres etc. Tout ce beau monde forme une moyenne, une norme dans laquelle il faut se mêler. Vous ne pouvez pas arriver et être un extra-terrestre sur la route sous prétexte que vous passez votre permis. Oui, il faut être dans le moule « auto-école » pour espérer réussir l’examen, mais ça n’empêche pas de conduire normalement, de s’intégrer au flux de véhicules autour de vous. Être zélé au volant (ou être indolent), être un extrême donc, c’est attirer les problèmes. Réussir son permis, c’est conduire normalement.
Faites 2 heures de conduite la veille.
Il n’est pas rare que des élèves se fassent éliminer au permis parce qu’ils n’ont pas vu un feu de travaux qui n’était pas là la semaine d’avant, parce qu’une route est passée en sens interdit il y a 2 jours, parce qu’ils sont passés par un endroit piégeux qu’ils ne connaissaient pas etc.
Par ailleurs, vous entendrez sûrement des gens vous dire que quand on sait conduire, on sait conduire n’importe. Sous-entendu, inutile de connaître la zone d’examen. Balivernes (pour rester poli). Connaître les lieux est un avantage considérable qui démultiplie les chances de réussir son permis.
Conduire la veille du permis, c’est l’occasion de prendre le temps de repasser une dernière fois par les zones les plus fréquentées par les inspecteurs. C’est l’occasion aussi pour votre moniteur(trice) de vous montrer des pièges ou des secteurs particuliers où les candidats se font souvent éliminer pour raison X ou Y.
De votre côté, préparez aussi ce dernier « cours de conduite ». C’est votre ultime chance de demander à l’enseignant de retourner à tel ou tel endroit qui vous pose problème ou de refaire une manœuvre avec laquelle vous n’êtes pas à l’aise. C’est aussi la dernière fois que vous pouvez lui poser des questions. Sur l’examen, sur les inspecteurs, sur le code ou que sais-je encore. Profitez-en !
Révisez votre code.
Réussir son permis, ce n’est pas uniquement savoir conduire. Alors là, vous allez sûrement vous dire : « c’est bon, je sors de l’auto-école, je connais mon code merci. ». C’est ce qu’on aimerait croire en tant que moniteur ou inspecteur, mais sachez qu’il n’en est rien. La plupart des élèves oublient les trois quarts de leur code quelques semaines, voire jours après l’avoir obtenu. C’est difficile à avaler, mais c’est la vérité.
Sachez une chose. L’inspecteur du permis de conduire est libre de vous poser n’importe quelle question qui lui paraît pertinente pour vérifier vos connaissances. On ne parle pas ici des « questions de vérifications » qui sont un critère d’évaluation de votre prestation noté sur 3 points, mais bien de questions parfaitement gratuites et subsidiaires qui peuvent vous tomber dessus à tout moment.
La plupart du temps, ce sont des questions de code toutes bêtes et la majorité des candidats ne parviennent pas à y répondre. Ce n’est pas comptabilisé dans la notation certes, mais ça ne renvoie pas spécialement une bonne image à la personne qui va décider SEULE de votre sort. À vos risques et périls donc si vous vous pointez au permis sans un minimum de bagages théoriques et réglementaires. Notez qu’en cas de litige pour un désaccord sur un résultat d’examen, vos recours sont pour ainsi dire inexistants. Il n’est donc pas dans votre intérêt de jouer avec le feu.